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Secrétariat

Lombalgie

Causes : la lombalgie est un symptôme dont il faut identifier la source afin de la traiter. Les causes sont variées et sont parfois le signe d’une maladie sous-jacente (arthrite, arthrose, fibromyalgie) ou d’une maladie touchant un organe situé près de la colonne vertébrale (reins, intestins, uretères, utérus, ovaires…). Pourtant, pour près de 90% des personnes atteintes de lombalgies, il est impossible de déterminer avec précision l’origine du mal.

Les sources de douleurs les plus fréquentes sont :

  • une lésion à un muscle, à un tendon ou à un ligament provoquée par un effort ou une torsion inhabituelle ou par l’accumulation de microlésions associées à des mouvements répétitifs. Les personnes en mauvaise forme physique sont les plus à risque ;
  • une hernie discale. Le gel contenu dans le disque intervertébral fait saillie vers l’extérieur et comprime les racines nerveuses. De mauvaises postures, le surplus de poids, la grossesse et la dégénérescence discale en sont les principales causes ;
  • une subluxation vertébrale. Un disque intervertébral s’affaiblit et ne peut plus maintenir l’alignement des vertèbres qu’il relie. Dans le langage populaire, on parle de glissement de vertèbres. Les disques et vertèbres désalignés compriment les nerfs, ce qui explique la douleur ;
  • la dégénérescence discale avec l’âge (les disques situés entre chacune des vertèbres permettent d’amortir les chocs et donnent une flexibilité à la colonne vertébrale), en raison du poids que les disques supportent. On remarque une dégénérescence discale chez presque toutes les personnes de plus de 60 ans.

Catégories de douleur

Douleur aiguë : une douleur qui dure jusqu’à sept jours (communément appelée lumbago). Bien qu’elle soit de courte durée, la douleur lombaire aiguë peut occasionner beaucoup d'inconfort, imposer un arrêt de travail pendant quelques jours et gêner considérablement les activités quotidiennes.

Douleur subaiguë : une douleur qui persiste de manière plus ou moins constante durant quelques semaines.

Douleur chronique : une douleur constante qui dure plus de six mois. Les causes de la douleur lombaire chronique sont parfois difficiles à identifier.

Symptômes

En raison de l’anatomie complexe de la colonne lombaire et des multiples causes de douleurs au bas du dos, les symptômes peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre.

  • Si la douleur au bas du dos survient brutalement et se manifeste par spasmes, c'est généralement le signe d'une lésion musculaire, d'une entorse ligamentaire, de la rupture ou du déplacement d’un disque.
  • Si la douleur culmine le matin et s'atténue avec les mouvements et les étirements, il s'agit souvent d'un traumatisme musculaire.
  • Si la douleur dans la partie inférieure du dos est plus intense la nuit et n'est pas soulagée par des exercices, elle peut être causée par la pression exercée par un organe malade.
  • Lorsque la douleur descend le long de la partie postérieure de l'une ou des deux jambes, il s'agit d’une névralgie sciatique. La douleur est alors exacerbée par la toux, l’éternuement ou l’effort.

Personnes à risque

  • Les personnes dont le travail demande de passer de longues heures en position assise ou debout ;
  • Les travailleurs appelés à soulever ou à tirer de lourdes charges ;
  • Les travailleurs qui doivent fréquemment se pencher vers l’avant ou effectuer des torsions latérales du torse.

Prévention

  • Une bonne posture ;
  • Rester conscient de sa posture en tout temps. Le dos est bien droit, le regard vers l’avant, les épaules vers l’arrière ;
  • Pour soulever un objet lourd, ne pas incliner le torse vers l'avant et éviter les mouvements de torsion. S’accroupir en fléchissant les genoux tout en maintenant le dos bien droit, et se relever en dépliant les jambes tout en tenant l'objet près du corps ;
  • Pour pelleter, garder le dos le plus droit possible. Pour ce faire, placer la main le plus bas possible sur le manche, plier les genoux pour ramasser la neige, se servir du genou comme levier lorsque la charge est lourde, et éviter les mouvements de torsion du dos lorsqu’on rejette la neige ;
  • Si l'on doit rester longtemps en position debout, se servir d'un tabouret bas sur lequel on posera les pieds à tour de rôle, en alternant toutes les cinq à dix minutes ;
  • Si l'on doit rester assis durant de longues heures au bureau ou au volant d'un véhicule, faire des arrêts pour se dégourdir et s’étirer ;
  • Utiliser des chaises à dossier droit qui soutiennent le bas du dos ;
  • Ajuster la hauteur de la chaise ou poser les pieds sur un petit tabouret de telle sorte que les genoux soient un peu plus hauts que les hanches ;
  • Utiliser une chaise pivotante afin de minimiser les mouvements de torsion.


Pensez-y !

Mesures préventives de base

  • Privilégier les sacs à dos aux sacs à main, et utiliser les deux épaules pour porter le sac à dos ;
  • Pousser les objets lourds plutôt que les tirer ;
  • Éviter de porter des chaussures à talons hauts (plus de 5 cm). Porter plutôt des chaussures bien ajustées, qui offrent un bon support.

Traitements :

Reposer le dos. En phase de douleur aiguë, il faut reposer le dos pour lui éviter tout traumatisme additionnel et tenter de maîtriser la douleur. Les positions qui reposent le mieux la colonne lombaire sont :
couché sur le côté, genoux repliés, un oreiller sous la tête et un autre entre les genoux (les femmes enceintes peuvent ajouter un oreiller sous leur ventre
couché sur le dos, sans oreiller sous la tête, avec un ou plusieurs oreillers sous les genoux et une serviette roulée ou un petit coussin dans le creux du bas du dos

A savoir : ne pas prolonger la période de repos au-delà de deux jours car l’inaction et l’immobilité contribuent à l’atrophie et à l’affaiblissement des muscles du dos et peuvent compromettre la mobilité normale des articulations de la colonne vertébrale. Appliquer de la glace sur la colonne lombaire contribue à diminuer l’inflammation.

La prise de médicaments : Pour maîtriser la douleur temporairement et sur une courte période, la prise d’analgésiques, d’anti-inflammatoires ou de relaxants musculaires peut être appropriée. Si la douleur est intense et tenace, le médecin pourra prescrire des antidouleur plus efficaces. Des injections de cortisone à proximité de la zone douloureuse sont parfois employées en cas de douleurs chroniques.

La physiothérapie : Au début, les séances pourront se limiter à des manipulations douces, à l’application de chaleur dans la région lombaire et à de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS), une technique qui consiste à stimuler les nerfs par un léger courant électrique afin de soulager la douleur. Progressivement, le patient apprendra une série d'exercices qu’il sera appelé à répéter quotidiennement à la maison afin de réadapter et de rééduquer les articulations de la colonne lombaire.

L’exercice : Les personnes atteintes de douleurs lombaires subaiguës ou chroniques qui maintiennent une activité physique (exercices d’étirements et de renforcement, marche, etc.) guérissent plus rapidement. Par contre, en cas de douleur lombaire aiguë, l’exercice ne semble pas diminuer la douleur. La marche, la natation et le cyclisme (avec un vélo bien ajusté à sa taille) sont des sports doux pour le dos.

Important. En cas de lombalgie, évitez de pratiquer les sports suivants, qui malmènent le dos : le judo, la lutte, l’aviron (canot, kayak, chaloupe, etc.), les sports de raquette (tennis, badminton, etc.), les poids et haltères et le trampoline.

La chirurgie : Dans certains cas de lombalgie chronique, une chirurgie peut être indiquée. Considérant que la chirurgie comporte des risques (contracter une infection, subir une lésion à un nerf ou souffrir d’un stress sur d’autres vertèbres) et qu’elle est parfois inefficace, elle est utilisée en dernier recours. La chirurgie la plus courante en cas de dommages aux disques intervertébraux consiste à fusionner les vertèbres. Des recherches ont lieu présentement sur des disques de remplacement composés de cobalt et de chrome.

Médecines douces :

  • La chiropratique : Les manipulations chiropratiques sont généralement considérées comme sécuritaires (sauf contre-indication) pour traiter les douleurs au bas du dos. Il convient toutefois de parler à son médecin avant d’entreprendre un tel traitement afin d’identifier la cause exacte de la douleur ;
  • L’hydrothérapie (cures thermales) : Deux types de thérapies induisent des diminutions de la douleur. La balnéothérapie et le thermalisme ;
  • L’acupuncture : L’acupuncture est un traitement de plus en plus utilisé pour soulager les douleurs de toute sorte. Elle stimulerait notamment la production d’endorphines, des substances aux propriétés calmantes et antidouleur ;
  • La massothérapie : le massage soulagerait les douleurs lombaires subaiguës et chroniques, surtout s’il est combiné à des activités physiques et à de l’information éducative sur la prévention des maux de dos ;
  • L’ostéopathie : L’ostéopathie est une médecine manuelle qui vise à équilibrer les structures internes en utilisant un toucher extrêmement fin. L’ostéopathie réduit les douleurs lombaires et l’effet des traitements persiste durant au moins trois mois.

Conseil :

Pour lever une charge, l’utilisation judicieuse du poids du corps permet une importante économie des forces : l’équilibre est obtenu par une position appropriée des pieds, les prises de mains doivent être effectuées en tenant compte de la structure de la charge et du mouvement qu’on veut lui donner, la force des jambes doit être utilisée en priorité par flexion et extension, le dos étant maintenu plat.

éditeur responsable : Serge Marlier, maintenance du contenu : Pierre-Yves Hainaut,
date mise à jour : 14-11-2007, s'identifier