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Secrétariat

Fiche pratique : Protection individuelle des pieds et des jambes

La protection des pieds

      Pictogramme : Protection obligatoire des pieds

D’une manière générale, il faut prendre toutes les dispositions nécessaires pour supprimer les nuisances à la source (protection collective). Toutes les mesures doivent donc être prises pour diminuer à la source les risques.

Les blessures aux pieds reliées au travail se divisent en deux grandes catégories. La première comprend les perforations, les écrasements, les entorses et les lacérations, la deuxième regroupe les blessures résultant des glissades, des faux pas et des chutes.

Les chaussures de protection

Les chaussures de protection prennent généralement la forme de bottes à embout d’acier, renforcées au moyen d’une semelle en acier s’il y a risque de blessure du pied par des objets saillants (clous, ...) ou tranchants (exemples : travaux sur chantier, travaux de jardinage, etc). Les milieux humides pourraient nécessiter le port de bottes à embout d’acier imperméables et antidérapantes. Dans le milieu médical ou les cuisines collectives, les chaussures doivent faciliter l’hygiène.

Les dangers auxquels les travailleurs sont exposés aident à déterminer quelle chaussure de protection convient le mieux aux tâches à effectuer.
Les moyens de protection consisteront en chaussures basses, sabots, bottes ou bottines suivant la nature des opérations. Ils peuvent être en caoutchouc, en cuir, ou en toute autre matière offrant des garanties au moins équivalentes d’imperméabilité.
Si les circonstances le justifient, les bottes seront prolongées par des cuissardes, tout d’un tenant.

Il existe des chaussures de sécurité conçues pour protéger les pieds contre différents risques de nature électrique, chimique, mécanique, thermique, etc. Elles doivent respecter un certain nombre de contraintes selon le domaine d'utilisation :

  • Bout à coque métallique s’il y a un risque d’objet lourd ;
  • Semelle renforcée de métal anti-perforation sil y a un risque de présence de copeaux métalliques ;
  • Résistance au feu, à la chaleur si nécessaire ;
  • Semelle anti-dérapage s’il y a un risque d’épandage ;
  • Protection du dessus du pied et éventuellement de la cheville voire du mollet contre les coupures ;
  • Maintien éventuel de la cheville pour éviter le risque d’entorse.

On les utilise généralement lors de :

  • travaux dans les égouts, fosses, ... tous autres endroits contenant des liquides ou des boues ;
  • tous travaux donnant lieu à des écoulements de liquides et exposant les membres du personnel à avoir les pieds mouillés ;
  • travaux dans des chambres frigorifiques ;
  • travaux de jardinage ;
  • manutention d’objets pondéreux ;
  • travaux exposant au risque de chute par glissade ;
  • travaux exposant les jambes à des projections vulnérantes ou à des projections de matières incandescentes ;
  • travaux en cuisine ;
  • travaux à l'aide d'une tronçonneuse à chaîne 

A savoir :

Il convient d’adapter la chaussure de protection au lieu de travail et aux facteurs environnementaux.

Pour éviter les liquides dangereux : des chaussures imperméables ou spécialement traitées pour protéger les pieds du contact avec des liquides dangereux ou corrosifs ou de toute autre matière dangereuse, ou contre leur immersion dans un liquide ;
Pour le risque d’explosion ou de choc électrique : des chaussures faites de matériel n’émettant pas d’étincelles (à l’exception du sous-bout en acier) ou de matériel non conductif et portées dans un milieu contenant des matières explosives ou chargé d’électricité ;
Pour les risques physiques : des chaussures conçues pour protéger contre un degré nocif de tension physique pouvant résulter d’activités peu communes comme l’alpinisme, l’abattage du bois, le ski, l’escalade de poteaux, l’équitation, l’utilisation de tronçonneuses, etc. ;
Pour les températures extrêmes : chaussures pourvues d’un isolant contre le froid extrême.

Quelques exemples de blessures aux pieds subies au travail


Blessures

Causes fréquentes




Pieds écrasés ou brisés, amputations des orteils ou des pieds

Pieds coincés entre des objets ou dans une fissure, chute d'objets lourds, véhicules en mouvement (chariots élévateurs, bouteurs, etc.), bandes transporteuses (pieds entraînés entre la bande et le rouleau)



Perforation de la plante du pied
Clous mal enfoncés, pièces de métal acérées ou objets de verre



Pieds ou orteils coupés ou sectionnés, lacérations
Tronçonneuses, faucheuses rotatives, machinerie sans protection



Brûlures
Eclaboussures de métal en fusion ou de produits chimiques, contact avec le feu, atmosphères explosives



Chocs électriques
Electricité statique, contact avec des sources d'électricité



Entorses, fractures dues à des glissades, des faux pas ou des chutes
Planchers glissants, allées encombrées, chaussures inadéquates, mauvais éclairage

Quelques exemples pour éviter ce type d’accident :

  • Eviter les coupures de pieds et orteils écrasés en éloignant le matériel roulant de la circulation pédestre et en installant des miroirs de sécurité et des panneaux d'avertissement ;
  • Prévenir les coupures et la section des pieds ou des orteils par protection adéquate des machines, telles les tronçonneuses et les faucheuses rotatives ;
  • L'entretien efficace réduit le nombre d'accidents en milieu de travail. Par exemple, les clous mal enfoncés, les autres objets pointus et les allées encombrées entraînent des risques de blessures aux pieds ;
  • Utiliser des couleurs contrastantes et des lumières d'angles afin d'améliorer la vision de profondeur dans les endroits à recoins comme les escaliers, les rampes et les couloirs pour réduire les risques de faux pas et de chute.

Quels sont les travailleurs devant porter cette protection ?

  • Les travailleurs occupés dans les égouts, fosses, caniveaux, puits , citernes, cuves, réservoirs, étangs, cours d’eau et tous endroits analogues contenant des liquides ou des boues ;
  • Les travailleurs occupés à des travaux donnant lieu à des épanchements ou à des écoulements de liquides et exposés à avoir les pieds mouillés par ces liquides, comme dans les locaux de plonge et les lavoirs ;
  • Les travailleurs exposés à avoir les pieds souillés par des matières toxiques, caustiques ou irritantes ;
  • Les travailleurs exposés à avoir les pieds souillés par des matières organiques putrescibles ou des immondices, dans les entreprises et industries ;
  • Les travailleurs occupés dans les chambres frigorifiques ;
  • Les travailleurs habituellement occupés à la manutention de pièces pondéreuses et dont la chute est de nature à blesser les pieds, portent des chaussures à bouts renforcés suffisamment résistants ;
  • Des chaussures à semelle renforcée seront portées par les travailleurs occupés aux travaux de démolition de construction, de coffrage, et de décoffrage d’ouvrages en béton, par les ferrailleurs, par les forgerons du bâtiment ainsi que par les autres travailleurs occupés sur les chantiers de construction et habituellement exposés à des blessures aux pieds par des clous ou pointes en saillie ;
  • Les travailleurs qui sont exposés au risque de chute par glissade.

La protection des jambes

Certains types de travailleurs doivent prévoir une protection des jambes lors des travaux effectués , c’est notamment le cas pour le travail avec une tronçonneuse.
La sécurité devrait être assurée par un pantalon matelassé (complété éventuellement par des genouillères). Ce matelassage est formé de plusieurs couches superposées (10 à 15) d'un tissu qui a la propriété de bloquer très rapidement la chaîne, par l'engagement de fibres synthétiques très résistantes dans le pignon d'entraînement.

 

Quels sont les travailleurs devant porter cette protection ?

  • Les travailleurs dont les jambes sont exposées à des projections vulnérantes ou à des projections de matières incandescentes ;
  • Les travailleurs occupés au dessablage de pièces de fonderie ou au décapage d’objets quelconques par sablage ou grenaillage ou à la coulée de métaux en fusion ;
  • Les travailleurs occupés à des travaux à l’aide d’une tronçonneuse à chaîne, tels l’élagage et l’abattage d’arbre.

éditeur responsable : Serge Marlier, maintenance du contenu : Pierre-Yves Hainaut,
date mise à jour : 7-11-2012, s'identifier