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Secrétariat

Fiche pratique : Protection individuelle des voies respiratoires


     Pictogramme : Protection obligatoire des voies respiratoires

D’une manière générale, il faut prendre toutes les dispositions nécessaires pour supprimer les nuisances à la source (protection collective comme : aspiration localisée des poussières et copeaux pour les ateliers bois, aspiration des particules de meulage pour les ateliers fer, aspiration des fumées à la source par aspiration appropriée pour les ateliers soudure, installation d’une cabine de peinture pour les travaux réguliers de peinture). Le port d’équipements de protection des voies respiratoires ne doit être qu’un complément des mesures de protections collectives ou pour pallier une situation exceptionnelle pour laquelle il n’est pas possible de mettre en œuvre des mesures de protection collective.

On les utilise généralement lors de :

  • travaux en des lieux où règne une grande quantité de poussières en suspension ;
  • travaux de soudure ;
  • manipulation de produits générant des gaz toxiques ou irritants (ex : chlore) ;
  • travaux en des lieux où règnent des odeurs nauséabondes ;
  • tout travail au cours duquel un risque pour les voies respiratoires est présent.

Le domaine de la protection respiratoire est divisé en 2 grandes familles :

Filtration et Adduction.

La filtration

L'air vicié est rendu respirable par son passage à travers une cartouche adaptée.

  • Filtration passive

    Les jetables, demi-masques et panoramiques sont qualifiés "pression négative", du fait que le porteur doit vaincre lui-même la résistance de l'air pour inspirer. Dans ce cas la pièce faciale est en dépression et la protection repose uniquement sur l'étanchéité entre le visage et l'EPI.
  • Ventilation assistée

    Les appareils à ventilation assistée éliminent cet effort d'inspiration et assurent un flux d'air constant, élément de confort et de protection, l'excès de ventilation (1601/m - consommation) créant un flux vers l'extérieur du masque. En ventilation assistée c'est l'appareil dans son ensemble qui est approuvé à la norme européenne :
    EN 146 ou prEN 12941 pour les cagoules ventilées (classe TH1, TH2 ou TH3)
    et EN 147 ou prEN12942 (classe TM1, TM2 ou TM3) pour les masques ventilés.


 

L'adduction

La filtration a des limites comme l'insuffisance d'oxygène, une impossibilité à déterminer les risques ou encore une trop forte concentration de contaminant. Principe de l’adduction : l'air respirable est amené d'ailleurs à l'utilisateur.

  • Adduction d'air frais

    L'utilisateur respire de l'air amené directement du dehors par un tuyau et ce, soit en pression négative, soit en ventilation assistée.
    Caractéristiques : simplicité et efficacité mais nécessite des précautions à l'usage.
  • Adduction à flux constant

    On élimine les 0,05 % de contaminant qui franchissent le filtre PSL mais le principe est le même qu'en ventilation assistée : la protection est due à la surventilation. Il y a particulièrement danger lorsque le débit est réglable par l'utilisateur qui, poussé par des choix de confort aura tendance à se sous-ventiler et ainsi à mettre régulièrement son masque en dépression (prEN1835 & 12419).
    Caractéristiques : le débit idéal n'existe pas ; trop = inconfort, pas assez = danger.
  • Adduction à pression positive constante

    Les appareils de ce type sont équipés d'une soupape de demande assurant les fonctions suivantes :

    • assurer à l'utilisateur l'exacte quantité d'air respirable qu'il demande ;
    • assurer en toutes circonstances une pression positive interne mesurable entre 2 et 6 mBar (EN 139)

Quels sont les types de protection ?

  • Les appareils filtrants : l’air respiré est l’air purifié par le masque

    1. Masque :



      • Masques anti-poussières ;
      • Masques contre les fumées de soudure ;
      • Masques contre les gaz (chlore, ...) ;
      • Masques contre les odeurs gênantes ;
      • Masques contre les vapeurs de solvants de peintures.
    2. Le masque facial avec cartouches filtrantes



      Ces appareils protègent efficacement la face des projectiles et autres vulnérants.

      Attention : Les cartouches filtrantes doivent être remplacées régulièrement selon les prescriptions du fabricant, terme au delà duquel elle n'assure plus leur fonction.
      Les joints et pas de vis des cartouches filtrantes doivent être exempts d'aspérités, de bris, de fissurations ou de plis afin d'assurer une étanchéité parfaite masque / cartouche.


      Il existe des limites d’utilisation des systèmes filtrants : 
      • déficience en oxygène : concentration en oxygène inférieure à 19,5%,
      • contaminants non-filtrables (monoxyde de carbone CO, dioxyde de carbone CO2,
      • produits inodores, gaz et vapeurs ayant un seuil olfactif supérieur à la Valeur Moyenne d’Exposition (VME) Il existe plusieurs types de Valeurs Limites d’Exposition qui permettent d’apprécier la qualité des lieux de travail ; soit la VME : Valeur Moyenne d’Exposition : concentration en dessous de laquelle des individus peuvent être exposés pendant 8 heures sans risque pour la santé et la VLE : Valeur Limite d’Exposition : concentration en-dessous de laquelle des individus peuvent être exposés pendant 15 minutes sans risque pour leur santé.
    3. La protection respiratoire à ventilation assistée : l’air respiré provient d’une source extérieure. L’utilisateur est isolé totalement de l’atmosphère contaminée. L’arrivée d’air se fait à partir d’un réseau d’air comprimé « adduction d’air »), de bouteilles (autonomes).



      Un système complet se compose de :
      • un moteur-ventilateur ;
      • une protection faciale : casque, cagoule… ;
      • un tuyau respiratoire ;
      • des filtres ;
      • une batterie ;
      • un chargeur.

 

On peut les utiliser lors de :

  • opérations de longue durée ;
  • pour des postes pour lesquels la pénibilité du travail est importante ;
  • pour des opérations dans des zones chaudes et inconfortables ;
  • lorsque le port de plusieurs EPI est requis ;
  • lorsqu’un niveau de protection important est requis.

Ces appareils sont à utiliser dans des circonstances particulières. Il s’indique de consulter le Service de prévention compétent dans le cas où un tel usage semble nécessaire.



  • Les appareils de protection respiratoire à adduction d’air



    L’appareil à adduction est composé de :
    • un régulateur d’air ;
    • une protection faciale : masque complet, cagoule… ;
    • un tuyau respiratoire ;
    • un tuyau d’alimentation en air comprimé.

Les appareils à adduction d’air fournissent l’air de qualité respirable par un tuyau raccordé à une pompe, un compresseur ou une réserve d’air comprimé. L’air arrivera dans l’appareil de protection respiratoire en débit continu.

La protection respiratoire

 Quels sont les dangers possibles ?

  • La poussière (particules solides en suspension dans l’air) ;
  • Les fumées (fines particules en suspension dans l’air) ;
  • Les brouillards (fines gouttelettes produites lors d’opérations de pulvérisation) ;
  • Les gaz (composés sous formes gazeuse à température ambiante et pression atmosphérique) ;
  • Les vapeurs (elles se forment par évaporation de solides ou de liquides à température ambiante).

Quels sont les travailleurs devant porter un appareil de protection ?

  • Les travailleurs exposés à contracter une intoxication ou une affection de organes respiratoires par inhalation de poussières, de gaz, de vapeurs, de fumées ou de brouillard ;
  • Les travailleurs d’être susceptibles d’être exposés aux agents cancérigènes et mutagènes :
    • pour les activités durant lesquelles l’exposition ne peut être évités par les mesures préventives reprises aux articles 5, 6, 8 et 9 de l’arrêté royal du 2 décembre 1993 concernent la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents cancérigènes et mutagènes au travail,
    • pour les activités telles que les travaux d’entretien, de démolition, de rénovation, de transformation, pour lesquelles l'exposition à ces agents est prévisible malgré les mesures d’organisation ou de prévention collectives prises ;
  • les travailleurs effectuant des travaux à tout endroit où l’on n’a pas prouvé, à l’aide de moyens de mesures appropriés, la présence d’oxygène dans l’atmosphère à une concentration supérieure à 19% (VOL/VOL) ;
  • les travailleurs impliquant la pénétration de jour ou de séjour dans les lieux visés à l’article 5311 du RGPT, ou dans les récipients mobiles, les fosses, les réservoirs et tanks visés par les dispositions de l’arrêté royal du 13 mars 1998 relatif au stockage de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles, pour lesquels on n’a pas trouvé à l’aide d’appareils de mesure appropriés, que les moyens mis en œuvre ont permis de ramener l’exposition des travailleurs aux substances dangereuses, à un niveau tel que le risque d’intoxication ou d’affection des organes respiratoires est insignifiant, ou lorsqu’il ne peut être établi que la valeur limite ne sera en aucun moment excédée. Ces exigences concernent les produits contenus dans ces lieux ainsi que les produits pouvant être générés lors de l’exécution de travaux dans ceux-ci.

    Attention
    : pour ces 2 derniers points, l’EPI utilisé doit être un appareil de protection respiratoire autonome

éditeur responsable : Serge Marlier, maintenance du contenu : Pierre-Yves Hainaut,
date mise à jour : 18-10-2007, s'identifier