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Le Hainaut inscrit dans le Biocontrol 4.0

Actualités provinciales

Le Hainaut inscrit dans le Biocontrol 4.0

Le Hainaut est l'un des 43 partenaires provenant de 24 institutions, à vouloir une agriculture plus saine et et à développer des approches "bio" innovantes, à travers le projet "BIOCONTROL 4.0", coordonné par Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) et soutenu par le programme de coopération transfrontalière Interreg VI France-Wallonie-Vlaanderen, soit un budget de 14 millions d'euros, pour 4 ans.

Un défi de santé publique

Ce projet européen mise sur une agriculture plus saine, réfléchit à des alternatives "bio" aux pesticides et cherche, avec le numérique (capteurs, robots, outils d'aide à la décision), à anticiper les impacts du changement climatique sur nos cultures, à créer des alertes plus précises qui vont prédire les risques d'infection, faire gagner du temps et permettre de planifier les traitements contre les maladies qui touchent le blé, le poireau, le pommier, le lin, la pomme de terre...

"Nous devons innover et développer des biosolutions plus robustes. Le numérique est un outil d'amélioration pour mesurer la bonne dose de produit à injecter au bon moment et au bon endroit", explique Deborah Lanterbecq, coordinatrice du projet au Carah, le Centre pour l’Agronomie et l’Agro-industrie de la Province de Hainaut (Carah asbl). Nous avons engagé un chercheur à temps plein pour ce projet et nous travaillons en intelligence avec le département agronome de la Haute Ecole Condorcet, l'Ipes de Ath, Hainaut Analyse et sur notre ferme expérimentale. Nous nous concentrons sur l'analyse des spores aériennes pathogènes, avec un démonstrateur qui est doté d'une technologie de positionnement en 3D. C'est une aide au diagnostic. L'objectif premier est de changer les pratiques agricoles conventionnelles."

Changer les pratiques agricoles conventionnelles

L’Union Européenne encourage des politiques régionales visant à réduire l’utilisation de pesticides de synthèse dans la zone transfrontalière France-Wallonie-Flandres (FWV). En France, le plan Ecophyto2+ veut réduire de 50 % l’utilisation de pesticides d’ici 2025, tandis que la Wallonie et la Flandre ont mis en place des programmes similaires. Ces politiques sont cruciales pour l’agriculture et l’industrie agroalimentaire en mutation, et pour répondre aux demandes de produits plus sains.

De plus en plus d’agriculteurs adoptent des solutions de biocontrôle, malgré leur coût élevé et une efficacité parfois inférieure à celle des alternatives synthétiques. Des Outils d’Aide à la Décision (OAD) peuvent surmonter ces limitations en utilisant des technologies numériques pour mieux planifier les traitements. Leur développement est complexe en raison de la variabilité des facteurs locaux.

BIOCONTROL 4.0 est un portefeuille de projets scientifiques dans le domaine du biocontrôle, destinés à penser des solutions innovantes dans la lutte contre les maladies des plantes et les ravageurs. Il se concentre sur le développement de nouveaux biofongicides ou stratégies de lutte contre les maladies des plantes dues à des champignons (Trans-Lipo et Trans-Pathoflax 2.0), de nouveaux produits de biocontrôle pour réduire le nombre d’insectes prédateurs des cultures (Trans-Pest) et d’outils du numérique (capteurs, robots et outils d’aide à la décision) pour aider au développement et à l’exploitation des produits de biocontrôle (Trans-e-Bio).

Il propose une intégration de ces outils dans le cadre d’expérimentations en serre ou au champ (Trans-Control) et dans le cadre de formations destinées aux développeurs, producteurs, vendeurs et utilisateurs de ces produits (Trans-Training).

Le Carah est particulièrement partenaire des projets "Trans-e-Bio" (développement d’outils numériques pour les solutions de biocontrôle) et "Trans-Training" (actions de formation aux derniers développements réalisés au sein du portefeuille et de sensibilisation pour l’ensemble des publics de la zone).

"Notre laboratoire de biotechnologie et biologie appliquée est impliqué dans le développement de nouveaux protocoles de détection, identification et quantification de microorganismes phytopathogènes et d’agents de biocontrôle. Le laboratoire, en étroite collaboration avec le service d’expérimentations du CARAH, est également chargé de constituer une base de données nécessaire au développement de capteur de spores, ainsi que d’assurer les différentes étapes de validation de nouveaux outils numériques en labo et conditions réelles", ajoute Deborah Lanterbecq.

https://www.carah.be/le-carah/

https://www.biocontrol4-0.eu/cms/c_13204778/en/biocontrol4-about