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Culture, Tourisme, Action sociale, Eco-développement territorial

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LE PLAN « AGIR POUR L’AVENIR » DEVANT LE CONSEIL PROVINCIAL

Actualités provinciales

LE PLAN « AGIR POUR L’AVENIR » DEVANT LE CONSEIL PROVINCIAL


Pour faire face à la charge croissante du financement des zones de secours, la Province de Hainaut prend 139 mesures. « Agir pour l’avenir », plan de redéploiement décidé par le Collège provincial, table sur une nouvelle réduction des dépenses et une augmentation des recettes. Sans toucher au personnel provincial. Il a été présenté ce 24 juin devant le Conseil provincial.


En détaillant ce plan devant le Conseil provincial, le Président du Collège Eric Massin en a chiffré l’enjeu. En dix ans, le financement des zones de secours est passé de 6,3 millions € à 78,2 millions €. Le Hainaut prend désormais à sa charge près des deux tiers du coût des zones pour soulager les communes.

« Les mesures d’économies prises depuis plusieurs années ne suffisent plus : le financement des zones de secours atteint désormais 100% du Fonds des Provinces. Pour maintenir l’équilibre budgétaire, il faudra trouver 35 millions € complémentaires ». La modification budgétaire numéro 1 votée ce 24 juin intègre cette donnée : 22 millions sont prélevés des provisions pour faire face à cette hausse décidée par la Wallonie en janvier dernier. L’an prochain, les réserves, constituées durant de nombreuses années, seront presque épuisées.
« Agir pour l’Avenir » se décline en trois axes majeurs. Le personnel provincial est préservé mais continuera à ne pas être remplacé. Une stratégie immobilière globale est activée pour réduire le patrimoine provincial, l’adapter aux activités et aux objectifs européens de neutralité énergétique. Une stratégie de regroupement et réorganisation interne des services s’amplifie parallèlement à l’arrêt progressif de certaines activités.
Le Conseil provincial devant faire des propositions de reprises éventuelles de compétences par la Wallonie ou la Communauté française à l’horizon 2027, des pistes sont avancées : elles concernent les services provinciaux de santé mentale, la valorisation touristique des voies d’eau, la gestion immobilière du site du Grand-Hornu, les Ateliers tournaisiens de tapisserie. Avec cette inconnue : « qu’en est-il de la capacité de la Wallonie, ou d’autres niveaux de pouvoir, de reprendre certaines compétences provinciales et dans quelles conditions ? ».


La piste de la fiscalité et deux leviers d’avenir
Le plan « Agir pour l’Avenir » permettra-t-il de trouver les 35 millions nécessaires à l’équilibre budgétaire? Eric Massin ne le croit pas : « Bon nombre d’orientations ne vont pas se concrétiser du jour au lendemain. Mais surtout, nos mesures, pour être mises en œuvre, devront être accompagnées d’une augmentation des ressources provinciales extérieures ». De nouvelles recettes sont impératives : sous la forme de moyens complémentaires octroyés par la Wallonie ou en activant la fiscalité « puisque les compensations Plan Marshall ont été très largement réduites ».
Pour le Collège, une participation à la gestion des zones de secours dans un souci de mutualisation des moyens et le développement de services supracommunaux en faveur des villes et communes sont deux leviers d’avenir importants pour l’administration provinciale.


L’avenir des voies d’eau
Dans ce dossier, la question du devenir de la valorisation des voies d’eau du Hainaut est posée. Interrogée par le Conseiller Philippe Waterlot, la Députée Aurore Goossens a rappelé que les voies d’eau sont propriété de la Wallonie et que les contrats d’exploitation avec la Province arrivent à leur terme. La Province a donc interrogé la Ministre wallonne du tourisme sur ses intentions.
Pour le Collège provincial, l’exploitation de sites touristiques ne peut plus constituer une mission provinciale. « Sans mettre en cause la qualité du travail effectué par les équipes des voies d’eau du Hainaut, estime Aurore Goossens, il nous semble que si la Wallonie veut développer une politique cohérente du tourisme fluvial, il est essentiel qu’elle le fasse dans un cadre institutionnel clarifié et qu’elle s’y engage pleinement, notamment en matière de financement et de portage structurel. Si cette transition devrait s’opérer, elle se ferait dans le respect du personnel et en concertation avec toutes les parties prenantes ».