Le Conseil provincial a voté la troisième modification de son budget 2025. Un acte important. En se livrant à un contrôle interne strict en fin d’exercice et au prix de nombreux efforts, l’administration a pu dégager un disponible de 16,4 millions.

Les services financiers et la direction générale provinciale ont collaboré avec l’ensemble des services pour passer au peigne fin l’état de consommation des crédits, des dépenses en personnel (-3.5 millions), de dettes (-3.5 millions) et en énergies (- 4.6 millions), traquer toutes les possibilités d’économies et inscrire plusieurs recettes supplémentaires pour présenter une situation globalement positive.

Résultat de cette démarche : en laissant des marges de manœuvres aux institutions pour ne pas hypothéquer leur fonctionnement d’ici la fin de l’année, des moyens sont libérés en vue de lisser l’effort budgétaire et de renforcer l’effet du plan de redéploiement des activités provinciales « Agir pour l’Avenir ». « Cette situation permet de réduire la reprise de provision destinée au financement des zones de secours, j’en remercie les services », a commenté le Président du Collège Eric Massin.

Pas d’euphorie cependant : le budget 2026 restera difficile et nécessitera la poursuite de mesures d’économies pour préserver l’emploi provincial. Le poids du financement des zones de secours à hauteur de plus de 80 millions continuera à exercer une pression croissante sur les deniers provinciaux. A quoi s’ajoutent le gel de l’indexation du fonds des provinces et la perte possible de 2.3 millions liée à la réforme des APE.

Contrairement à la situation des communes, c’est une suppression des APE et non une réduction qui devrait frapper à nouveau l’Institution provinciale.

« Les mesures prises par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles auront un impact de 8 à 12 millions sur notre budget 2026 », a estimé le Président du Collège en réponse à une question de Philippe Lesne, pour Ecolo.