"Nous sommes heureux d'accueillir l'école provinciale d'application de Morlanwelz. Nous avons encore des enfants de résistants qui peuvent témoigner. Il faut transmettre le flambeau et ne jamais oublier le prix qu'on paie parfois pour avoir une société ouverte, tolérante. La paix. La liberté", explique Marianne Bragard, la responsable du Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Morlanwelz.

"La libération en septembre 1944 et hommage à nos Résistants" est une exposition du Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Morlanwelz (CHAM), organisée dans le cadre des Journées du Patrimoine, à la Maison du Temps qui passe, à Morlanwelz, au Prieuré de Montaigu, avec le soutien du Centre culturel Le Sablon,  l'Espace muséal de Carnières et la Province de Hainaut.

"J'avais 4 ans quand mon papa Marcel Bacus a été fusillé à la Bataille des Groseillons ici à Morlanwelz, le jour de la libération, le 4 septembre 1944. Il était résistant. Ils étaient 12. Ils ont été dupés par les Allemands qui ont fait semblant de faire la paix, en hissant un drapeau blanc. Là sur la photo, c'est ma maman avec un chapeau noir. Quel long cortège funèbre. La foule se pressait derrière les familles. Maman avait 27 ans. J'étais fille unique  Cela fait 80 ans. Je suis émue que le Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Morlanwelz (CHAM) honore leur mémoire, avec ces photos et documents. Papa est enterré dans le vieux cimetière derrière l"église", témoigne Anne-Marie Bacus, 84 ans.

Les résistants ont appris à se taire. Ils se sont tus encore après la guerre. Cette exposition nous questionne. On y voit la presse clandestine : Courage, Le Pilori, Vaincre. Comment des personnes issues de milieux divers ont-elles réussi à s'organiser dans un monde où n'existait ni internet ni les téléphones portables?

"Nous sommes heureux d'accueillir les classes primaires des écoles de l'entité et de leur raconter leur histoire, celle de leurs grands-parents. A 10-11 ans, ils sont fascinés par les témoignages. Il y a plein d'approches possibles. Nous avons encore des enfants de résistants qui peuvent témoigner. On a besoin de passeurs de mémoire. Il faut transmettre le flambeau et ne jamais oublier le prix qu'on paie parfois pour avoir une société ouverte, tolérante. La paix. La liberté", explique Marianne Bragard, la responsable du CHAM, ancienne bibliothécaire.

"Je suis émue que le Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Morlanwelz (CHAM) honore leur mémoire, avec ces photos et documents."

"Il faut transmettre le flambeau et ne jamais oublier le prix qu'on paie parfois pour avoir une société ouverte, tolérante. La paix. La liberté"

J'avais 4 ans quand mon papa Marcel Bacus a été fusillé à la Bataille des Groseillons

Message entendu par l'école d'application de Morlanwelz qui a réservé une visite pour les enfants.

L'exposition est couplée avec celle relative aux charbonnages de Mariemont Bascoup. Avec des photos de mineurs. "Pourquoi les enfants étaient-ils à 4 pattes", demande une fille de 11 ans. Ils poussaient des chariots dans des boyaux hauts d'1m20. On descendait les chevaux avec un harnais, ils vivaient dans le fond  et on les remontait uniquement quand il y avait une grève...

Infos : "La libération en septembre 1944 et hommage à nos Résistants". Une exposition du Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Morlanwelz (CHAM), organisée dans le cadre des Journées du Patrimoine, à la Maison du Temps qui passe, à Morlanwelz, au Prieuré de Montaigu, avec le soutien du Centre culturel Le Sablon,  l'Espace muséal de Carnières et la Province de Hainaut. Du 8 au 29 septembre, le dimanche de 10 à 12h et de 14 à 17h et sur rendez-vous.

Infos : Marianne Bragard 0476/89 94 13