Originaires du massif montagneux du Qinling, dans la province du Shaanxi, ces primates sacrés sont bien plus rares que leurs cousins du Sichuan. Leur population, estimée à moins de 4.000 individus, vit dans un habitat isolé et protégé, ce qui les rend presque invisibles pour le reste du monde.

Connu sous l’appellation de « singe doré » , le Rhinopithèque de Roxellane doit son nom à la femme d’un sultan ottoman, Roxellane, qui avait le nez retroussé et des cheveux rouge-or. Les femelles sont plus petites que les mâles qui arborent un pelage noir-grisâtre et des granulomes plus prononcés à la commissure des lèvres. Sociable, le Rhinopithèque de Roxellane, contrairement aux autres primates, émet des vocalises sans bouger ni le corps ni le visage.

Avec l’arrivée de trois Singes dorés nés dans le Centre de recherche sur le Panda géant des Monts Qinling, en Chine, Pairi Daiza confirme son rôle majeur dans la sensibilisation et la préservation de la biodiversité mondiale.

Après près de 7 semaines d’acclimatation et de soins attentifs, Pairi Daiza a annoncer la fin de la période de quarantaine des trois Singes dorés (Rhinopithecus roxellana) arrivés le 14 mai dernier depuis la Chine. Désormais, les visiteurs peuvent pleinement découvrir ces trésors vivants dans leur habitat extérieur verdoyant.

Dans leur environnement extérieur de plus de 600 m², inspiré des paysages du massif du Qinling, les trois Singes dorés commencent à explorer avec curiosité et agilité les passerelles suspendues en branches de robinier, les pavillons traditionnels, la Porte de Lune emblématique ou encore le tunnel de cordes leur permettant de franchir la rivière.

Leur fourrure flamboyante illuminée par la lumière naturelle, leurs interactions sociales riches et vocalisations singulières rendent chaque instant passé en leur présence profondément émouvant. Grâce à une zone d’observation immersive pensée pour le respect de leur tranquillité, le public devient témoin privilégié d’un monde animal encore largement méconnu.

S'ils en ressentent le besoin, les animaux ont toujours accès à leur territoire intérieur qui s’étend sur près de 150 m².

L’objectif : assurer la préservation de cette espèce emblématique, classée "en danger" par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), à travers un programme de reproduction et de sensibilisation.

Les petits qui naîtront dans le cadre du programme seront transféré en Chine à l’âge de cinq ans, participant activement au renforcement des populations.

Avec la fin de cette quarantaine et l’ouverture complète de leur territoire, Pairi Daiza offre au public une occasion unique d’observer de près ces singes légendaires, une rencontre autrefois inimaginable en dehors de Chine. Le Parc belge confirme ainsi son rôle de pionnier, en transformant une collaboration scientifique internationale en une expérience concrète d’émerveillement et de sensibilisation à la biodiversité.