<p>Célébré aux quatre coins de l’Hexagone et chez nous pour les 400 ans de sa naissance, Molière a retrouvé une nouvelle jeunesse ces derniers temps. Jérôme Deschamps, le papa des Deschiens (dont on retrouve ici Lorella Cravotta, Hervé Lassïnce et Yves Robins), s’est attaqué pour sa part à un classique des classiques, l’immortelle comédie&nbsp;<em>L’Avare</em>, se réservant le rôle-titre, celui d’Harpagon et son fameux monologue : « Je suis perdu, je suis assassiné ; on m’a coupé la gorge : on m’a dérobé mon argent ». Un cri qui reste tout aussi risible et actuel quatre siècles plus tard.</p>
<p>Fidèle au texte de Jean-Baptiste Poquelin, Jérôme Deschamps choisit de vider presque complètement la scène pour laisser toute la place aux mots, au jeu et à l’imagination, tandis que Macha Makeïeff convoque le XVIIe&nbsp;siècle dans ses costumes et que le fard blanc souligne, comme autrefois, le visage des comédiens.</p>
<p>Dans une ambiance bleutée et à la lueur d’une lune griffonnée se rejoue alors le drame comique des amours de jeunes gens (Élise et Valère, Cléante et Mariane) contrariées par la cupidité d’un vieillard. Comme de coutume chez Molière, après les quiproquos, les coups de bâton et les révélations, tout finit dans le meilleur des mondes. Entre-temps, ce vieux grippe-sou d’Harpagnon, dindon de la farce, en aura vu de toutes les couleurs.</p>
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